Les difficultés d’apprentissage au cégep et à l’université

Par Myriam Gagnon

M.A., M.Ed.

Observations quant à la nature des difficultés que rencontrent ces étudiants et des principaux éléments qui composent mon approche afin de les aider à réussir de leur mieux.

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Il y a quelques années, je travaillais notamment avec des étudiants du cégep qui souhaitaient s’améliorer dans leurs cours de formation générale, comme le français (littérature) et la philosophie. Ils prenaient la peine de m’appeler eux-mêmes et m’exposaient leurs difficultés en écriture, en rédaction, en lecture, en analyse et en synthèse d’information. Cependant, le portrait des étudiants adultes que je reçois a maintenant changé et je reçois dorénavant davantage d’étudiants de l’université, inscrits au baccalauréat. Pour ceux qui fréquentent le cégep, ils sont inscrits à des programmes de double DEC ou en sciences de la nature et ne consultent plus exclusivement pour leurs cours de français ou de philosophie, domaines dans lesquels, au contraire, ils sont très forts. J’aimerais profiter de cet espace pour vous faire part de mes observations quant à la nature des difficultés que rencontrent ces étudiants et des principaux éléments qui composent mon approche afin de les aider à réussir de leur mieux.

 

À travers l’histoire scolaire que je dresse avec eux lors de la première rencontre, je constate que les adultes que je reçois ont eu un parcours primaire et secondaire souvent sans entrave majeure. Ils ont pu, à un moment ou à un autre durant leur scolarité, démontrer leurs qualités exceptionnelles dans quelques matières, voire, démontrer une certaine facilité d’apprentissage. Quelques-uns ont fréquenté l’école privée, d’autres l’école publique. Dans un milieu comme dans l’autre, ils ont vécu certains défis sur le plan de l’adaptation ou de la transition, mais ont été en mesure de s’en sortir par leurs propres moyens ou à l’aide d’une psychothérapie parfois combinée à une médication. Voilà ce qui me touche particulièrement: ces étudiants, qui étaient cognitivement disposés à réussir, ont tous vécu un épisode de problème de santé mentale durant leur adolescence. Et ce qui m’interpelle également, c’est que leur vécu scolaire aboutit, en fin de compte, par des échecs aux études post-secondaires.

 

Ces étudiants cognent à ma porte avec un franc désir de s’améliorer et de comprendre ce qui ne va pas. Ils arrivent avec leur histoire scolaire personnelle que nous décortiquons ensemble lors de l’entrevue initiale. Nous analysons ensemble ce qui a marqué positivement et négativement leur parcours, et tentons de déterminer avec quelles forces et quelles lacunes ils entreprennent leurs études post-secondaires. Puis, nous utilisons certains questionnaires de l’excellent Guide de réflexion sur les stratégies d’apprentissages à l’université élaboré par François Ruph.

 

Les étudiants qui me consultent font quelques fautes de français, mais aucune difficulté majeure n’est observée sur ce plan. Certains ont des difficultés avec la rédaction de travaux, mais nous parvenons à les aider en leur enseignant des stratégies de planification et d’élaboration d’idées. Cependant, une difficulté qui leur est toutefois commune touche l’autorégulation des apprentissages.

 

L’autorégulation, c’est cette capacité qu’ont les apprenants à bien gérer leurs apprentissages devant une tâche. Plusieurs composantes sont inter-reliées, parmi lesquelles la motivation et le vouloir apprendre, la perception de sa propre valeur et les concepts de soi, le choix des stratégies cognitives, leur ajustement en cours de travail et l’auto-évaluation de sa performance. Il y a ainsi les volets affectif et cognitif qui se côtoient. Lorsque nous devons travailler sur l’autorégulation, il importe ainsi d’évaluer quelles composantes sont déficitaires chez l’étudiant afin de travailler efficacement pour constater des améliorations.

 

Or, souvent, en plus de quelques composantes cognitives, je constate à travers ma pratique que les composantes affectives sont très souvent touchées. Le concept de soi qui se construit négativement et les perceptions de soi erronées quant à sa propre valeur comme élève peuvent déjà être observées par les enseignants et professionnels très attentifs dès le primaire. Lorsque l’on en perçoit déjà les premiers signes et symptômes dès l’enfance, il est primordial de considérer que l’enfant grandira avec symptômes jusqu’à l’âge adulte et que ceux-ci affecteront probablement son parcours scolaire. D’où la nécessité d’agir rapidement.

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